Nombre total de pages vues

mardi 4 janvier 2011

On peut juger un acte, certes, et c'est d'autant plus normal, mais on ne peut définir une personne, un être, par ce seul et unique acte, car ce serait l'emprisonner, ce serait l'enchaîner au mur des préjugés, et enfin le condamner à être et demeurer le fruit de son égarement. L'acte ne fait pas l'homme, l'homme est une succession d'actes, l'homme n'est non pas un évenement mais toute une histoire.


Cette nuit, j'ai rêvé, encore. J'étais dans une salle de bain, qui n'était pas la mienne. Je faisais couler l'eau dans la baignoire. L'eau était chaude, très chaude. Je suis rentrée dans cette eau brûlante à souhaits. Quelques secondes et tout était envahi de buée. Et tout est devenu flou en un instant. J'avais horriblement mal à la tête, mes yeux ne voulaient plus voir correctement, mon corps devenait engourdi. Les larmes coulaient, sans que je ne me rende compte jusqu'à ce que je comprenne ce qu'était cette humidité sur mes joues. Je regardais mes poignets meurtris par ces milliers de coups au fil des années. Et cette envie irrésistible de m'enfuir loin, de sombrer. L'eau m'appelait, je résistais le plus possible à la tentation, mais je n'ai réussi qu'à me faire encore plus mal, et je ne suis immergée peu à peu dans l'eau, pour être enfin complètement dedans. J'avais fermé les yeux, coupé ma respiration et j'attendais ma fin, douloureuse de suffocation si douce. J'attendais, j'attendais. Une présence est arrivée et m'a brusquement sortie de ma létargie. Je reprenais mon souffle, difficilement. Cette personne, elle te ressemblait tellement au premier regard rapide et embrûmé. C'était Toi, juste Toi. J'avais du mal à respirer, mon coeur ne me répondait plus. Tu m'as pris dans tes bras, tu m'as serré très fort contre Toi. A cause de moi, tu étais trempé. Je m'accrochais à Toi, je pleurais, mon visage caché dans ton cou, tu pleurais aussi. Les larmes sur ton si beau visage, je ne pouvais pas les supporter, et j'ai pleuré encore plus fort, pour Toi. Et tu me répètais de ne pas partir, de ne plus jamais te quitter tout en le pressant encore plus fort, mon corps contre le tien. Mon corps tant de fois sali. Et mon coeur, lui qui battait si fort, à la chamade, pour ta présence auprès de moi. Et tu m'as embrassée comme si cela avait été nos dernières secondes, j'ai tenu tes lèvres contre les miennes, mon baiser empli de désespoir. Et j'ai réalisé que je ne voulais pas. Je ne voulais pas te quitter, Toi, mon Ange. Et nous sommes restés comme cela. Je me suis réveillée.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire