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samedi 18 décembre 2010

Ce ne sont pas des histoires d'amour, mais des histoires... tout court.

Elle regardait au loin, de ses yeux verts perçants. Son regard candide se perdait vers l'horizon. Elle attendait quelqu'un qui ne reviendrait jamais. Elle restait figée, ses membres si frêles restaient collés à son corps, peut-être pour se protéger du vent glacial qui la fouettait si puissamment. Elle paraissait fragile, perdue, abandonnée. 
Je distinguais parfaitement son visage de poupée, aux traits si fins, délicats et sa peau de porcelaine. Elle semblait coupée du monde, oubliant tous ces gens pressés, qui la poussaient lorsqu'elle barrait leur chemin. Son corps était physiquement présent, mais son esprit était ailleurs, certainement à des centaines de kilomètres d'ici, ou peut-être en direction de ce point qu'elle fixe intensément. 
Puis je la vis fermer les yeux lentement, serrant les poings comme un bébé. Elle serrait, serrait si fort... elle essayait de rassembler le peu d'énergie qu'elle possédait. Puis, tout son corps se mit à trembler d'une façon impressionnante. Des larmes perlaient le long de ses joues et roulaient à toute vitesse pour s'écraser sur son petit pull en laine.
Au bout de quelques secondes, elle tomba à terre, agenouillée. Elle cachait son visage à l'aide de ses bras, mais je distinguais parfaitement sa souffrance. Son visage était crispé, elle pleurait avidement. Et dans un dernier moment de désespoir, elle cria. Un cri qui me fit frissonner. Un cri qui décrivait à la perfection son déchirement. Elle criait un être cher, perdu, qui l'avait laissée ici, seule. Avait-elle perdu l'amour ? Personne ne le savait, ou plutôt, tout le monde s'en moquait. Alors, je suis partie la rejoindre et je me suis arrêtée derrière elle. J'ai posé ma main sur son épaule et j'ai à mon tour fermé les yeux, comme pour lui apporter mon soutien.

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